Anonyme
Lieu : Soudan
Résumé : Reconnaissant le besoin croissant pour l’information en abordant la violence sexuelle, UAF-Africa a soutenu
un groupe dans les Montagnes Nuba pour documenter et établir une base des connaissances sur le genre en arabe.
Ceci était sensé aborder le problème de connaissance et de sensibilisation, et le besoin des alternatives
pour l’organisation des ateliers et de formation. Le groupe essaie de rédiger des documents d’apprentissage
numériques sur les outils de protection et de plaidoyer et la documentation des violations en mettant un
accent particulier sur la violence sexuelle et l’information pour appuyer les victimes de violence sexuelle – au niveau
médical, psychologique et juridique. La cible de ces documents sera les premiers intervenants en cas de violence sexuelle, y compris les familles, les membres de la communauté locale, les prestataires des services
de santé et psychologiques, et les victimes elles-mêmes.
Pour atteindre la majorité des membres de la communauté, les documents (à la fois visuels et audio-visuels) seront
traduits dans les langues majeures : Fur, Zagawa, Oncho, Jimang et Beja. En outre, l’organisation envisage créer des groupes de
soutien pour commencer des conversations entre les victimes et la communauté unifiée avec des orientations des
professionnels juridiques, médicaux, et psychologiques. Ces groupes seraient créés grâce aux forums interactifs sur
les sites Web qui seront également disponibles dans les réseaux sociaux et les applications mobile telles que WhatsApp.
Ils devraient en outre lier les victimes aux prestataires de services volontaires et assistants juridiques en cas de besoin de consultation privée par messages directes, SMS, appels téléphoniques et par les applications de communication comme Viber et Skype.
Au niveau du plaidoyer, le groupe envisage publier un bulletin d’informations mensuel sur l’actualité de la situation des droits des femmes au Soudan et un appel actif à l’action en collaboration avec les groupes de promotion des droits des femmes se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan afin de créer un réseau de solidarité plus élargi pour les organisations de la société civile travaillant sur les droits des femmes.
Pendant plus de vingt ans du régime militaire islamique du Soudan, les droits des femmes ont été sous-attaque et ont été progressivement compromis. La militarisation croissante de l’Etat a augmenté la violence contre les femmes, surtout dans les zones touchées par la guerre. Les femmes du Darfour, du Blue Nile, et des Montagnes de Nuba, ont été forcées non seulement d’abandonner leurs maisons et enterrer leurs proches mais aussi de perdre leur dignité, leur respect de soi et une partie de leur âme dans les endroits où elles ont été violées, y compris les villages ou les camps de déplacés ou des refugiés. Les groupes de promotion des droits des femmes et la société civile se sont efforcés de survivre aux environnements les plus hostiles pour l’activisme en faveur des droits humains. Les défenseurs des droits des femmes ont, en particulier, été ciblés à cause du travail qu’ils font, qui est considéré comme ayant pour objectif de bouleverser l’Etat, la religion et l’ordre culturel de la vie.
Le caractère islamique du régime soudanais impose les lois islamiques qui diminuent plusieurs acquis du mouvement soudanais de la promotion des droits des femmes depuis les années 1960. Les femmes ont été et sont encore sous-attaque dans tous les aspects de leur vie, de la manière dont elles s’habillent dans les rues à la personne à laquelle elles se marient ou où elles se marient, comment et quand elles travaillent. La loi sur l’ordre public est l’outil le plus institutionnalisé pour discriminer les femmes. En dépit des campagnes vigoureuses de promotion des droits humains contre cette loi, les droits des femmes sont toujours bafoués au niveau local et international. A cause de l’augmentation des attaques contre la société civile, sa capacité de lutter contre la loi sur l’ordre public a été sapée.
Au début de 2014, le président soudanais a lancé un appel pour les reformes politiques et la paix et on avait anticipé que ça pourrait contribuer à l’amélioration des conditions des droits humains au Soudan. Néanmoins ça n’a pas été le cas plutôt les conditions se sont détériorées. Il revient maintenant à la société civile d’identifier des mécanismes pour surmonter aux défis qu’elle rencontre dans le cadre d’un espace et d’une protection en toute contraction des victimes de la violence sexuelle tout en respectant et en protégeant les droits des femmes.
Pendant les mois qui ont précédé au mois de juin 2015, la violence contre les femmes soudanaises a atteint un niveau plus élevé. Le gouvernement soudanais au biais de ses forces armées et de sécurité et de sa police a violé et sexuellement harcelé les femmes du Darfour, des Montagnes Nuba, du Blue Nile et de Khartoum. En octobre 2014, les forces armées ont violé 200 femmes darfouriennes pendant trois jours dans le village de Tabit. Cet incident s’est produit quelques jours après que les forces de sécurité aient envahi le dortoir des étudiantes darfouriennes à Khartoum.
Ces incidents ont ramené à l’attention des acteurs locaux et internationaux le besoin d’élaborer une stratégie efficace de protection des droits des femmes soudanaises, et de prévention de la violence sexuelle. Suite à ces problèmes, le peu des groupes locaux de promotion des droits des femmes qui existent toujours ont du mal à combattre la violence croissante contre les femmes, au sein et en dehors des zones de conflit. Le nombre des groupes de promotion des droits des femmes ne cesse de diminuer chaque jour suite à la répression gouvernementale continue de telles organisations. En juin 2014, les forces de sécurité soudanaises ont refusé de renouvelé l’agrément du Centre de ressources des femmes Salmmah, un des groupes de promotion des droits des femmes de premier plan.
Par conséquent, ça devient de plus en plus dangereux pour les groupes de promotion des droits des femmes et pour les défenseurs des droits des femmes de soutenir et de sensibiliser les victimes de la violence et la communauté environnante. Ces conditions ont intensifié la souffrance des victimes car elles n’ont pas accès à l’assistance médicale, psychologique et juridique en cas de situations de violence sexuelle. Il y a maintenant des restrictions sécuritaires qui ont été mises en place dans les zones touchées par la guerre et dans les camps des déplacés. Pire encore est la loi sur la sécurité, qui met plus de pouvoir dans les mains des forces armées qui peuvent désormais passer des jugements et accomplir la plupart des tâches réservées à la police.
Tous ces problèmes susmentionnés mis en considération, l’importance du soutien des femmes à travers les groupes et organisations de promotion des droits des femmes qui restent au Soudan ne peut pas être surestimée. Il revient à la communauté, à la fois la communauté des donateurs et la communauté internationale toute entière de conjuguer leurs efforts afin de s’assurer que les droits humains et plus important ceux des femmes soient respectés au Soudan, et en particulier au Darfour, dans les Montagnes de Nuba, et dans la région du Blue Nile.