Ces femmes: les champions sportifs zimbabwéens négligés
Par: Grace Chirumhanzu
Kirsty Coventry, la nageuse zimbabwéenne, a quitté Londres par avion les mains vides après les Jeux olympiques de l’été de 2012, après avoir eu le courage de participer suite à une crise d’une pneumonie. Elle avait traîné derrière une adolescente américaine très célèbre qui, non seulement a battu le record mondial qu’avait fixé Coventry, mais aussi était un meneur qui a nié à Coventry la chance de se présenter au podium dans un style dans lequel elle est forte dans le 200 m dos.
En conséquence, les medias du Zimbabwe n’ont pas reconnu ses luttes et n’ont pas apprécié son courage pour ne fut ce qu’entrer dans la course quand ses chances de gagner étaient minces.
« Pourquoi a-t-elle choisi de participer à la course alors qu’elle était malade ? »
« A son âge, est-il pas temps pour elle de se retirer de toute façon ?! »
Ce fut le ton voilé dans les journaux qui semblaient être déçus par une athlète qui « devait » au Zimbabwe une médaille olympique.
D’autre part, la Fille dorée (Golden Girl), comme Coventry est affectueusement connue, a admis que quant à la natation, le plus jeune est l’athlète, meilleures sont ses chances de gagner. Et sûrement Coventry ne redevient pas jeune. Elle sera âgée de 33 ans l’année prochaine et elle ose faire face au défi de participer à nouveau aux Jeux d’été au Brésil l’an prochain.
Cela seul devrait être salué comme un effort audacieux.
Elle a déjà affiché sa capacité d’être la médaillée du pays l’année prochaine en remportant des médailles d’or aux Jeux africains de 2015 au Congo-Brazzaville.
Coventry est le fleuron de la réussite du Zimbabwe aux Jeux olympiques, l’un des plus grand succès de la personnalité du sport zimbabwéen de tous les temps.
Avec son succès du tennis Ace, Cara Black, l’équipe nationale de hockey – les filles dorées (Golden Girls), qui a remporté la première médaille d’or du Zimbabwe dans les Jeux olympiques de 1980, parmi d’autres femmes qui ont réussi dans le sport, ne peut jamais être compromise.
Pourquoi alors les medias devraient être réactionnaires quant à la participation aux sports ? Pourquoi on nous parle de ces célèbres athlètes uniquement quant elles ont accaparé la vedette ?
Les femmes sportives ont été dépeintes par les médias comme la partie inaugurale dans le spectacle d’hommes. Elles ne sont jamais permises d’être à la première page, et leurs réalisations sont cachées dans les conclusions des grandes histoires mettant en vedette les hommes sportifs.
Nous avons toujours à lire, entre-temps dans la catégorie des femmes, ceci est arrivé. Est-ce une arrière-pensée? Il se présente comme un rappel pour les lecteurs rares qui lisent des articles à la fin que, d’ailleurs avant la fin de la lecture il y avait cette femme qui a essayé de faire ce que les hommes faisaient.
Les jeunes filles du Zimbabwe ont besoin de grandir en ayant des rêves de représenter cette nation dans le sport et en se sentant que cet espace leur appartient. Ceci est impossible si les équipes nationales féminines du football, du cricket, du rugby, entre autres, sont traitées, non seulement par les médias, mais aussi par leurs propres associations, comme des citoyens de basse classe.
Il est nécessaire que les entreprises investissent financièrement dans le sport féminin, que de diverses associations soutiennent et favorisent la participation des femmes au niveau local et que les journalistes sportifs ne soient pas chauvins dans leurs articles.
Cet article a été publié dans une série promouvant les voix des jeunes féministes zimbabwéennes, en partenariat avec HOLAAfrica !, une plateforme panafricaine féministe, Her Zimbabwe, une initiative qui soutient l’activisme numérique des jeunes femmes, et Urgent Action Fund – Africa, un Fond féministe panafricain. Veuillez nous suivre sur Twitter : @HOLAAfrica, @herzimbabwe, @UAFAfrica.