Réflexions sur la descente sur terrain : Journée 2
Par: Dr. Florence Baingana
Aujourd’hui, nous nous sommes rendus à West Point, à Monrovia, l’un des endroits qui a été mis en quarantaine. Les habitants ne sont pas contents qu’ils aient été mis en quarantaine, ils croient que ce n’était pas juste. L’impact de la quarantaine est que les gens ne sont pas en mesure d’aller au marché, le pilier de la plupart des gens ici. Il s’agit d’un bidonville urbain à haute densité qui est entouré par une rivière et un océan. Les habitants gagnent aussi de l’argent en vendant les poissons en gros à ceux qui viennent les acheter et les revendre ailleurs. En raison de la quarantaine, ceux qui venaient acheter du poisson n’étaient pas à mesure de venir.
On s’est entretenu avec des femmes leaders, des représentantes des ONG de femmes, des hommes leaders communautaires, ainsi que certains identificateurs des personnes de contact et un laborantin. Voici un échantillon des enjeux émergents : Il y a des réponses mitigées quant à la réalité de l’existence du virus d’Ebola ; certains disent « Oui, mais nous n’avons jamais eu un seul patient touché par le virus d’Ebola dans notre communauté ; personne ne nous a donné un certificat qui dit tel est mort à cause du virus d’Ebola. » Mais, certains patients sont allés au service de traitement d’Ebola (ETU) et ne sont jamais revenus.